mardi 6 octobre 2009

Les hommes politiques de droite sont-ils vraiment plus classes que les hommes politiques de gauche?

C'est une évidence, une implacable vérité, oui, les hommes politiques de droite ont plus la classe que leurs acolytes de gauche.

Les hommes politique de gauche ont des costumes mal taillés, des couleurs de chemise plus que discutable, des cravates horribles (genre je suis cool j'ai une cravate de donald) et des coupes de cheveux improbables. Au contraire, à droite, petits mocassins italiens, costumes taillés sur mesure et boutons de manchette pour la chemise brodée à ses initiales.

Tout cela est très logique, me direz-vous : les mecs de droite ont plus de thunes que les mecs de gauche! Sauf que les indemnités parlementaires pour l'achat des costumes, c'est les mêmes pour tout le monde et que le coiffeur de l'assemblée nationale ne pratique pas la ségrégation...

Question de bord politique?

Le bon goût, pourtant, n'est pas une question de pouvoir d'achat, alors pourquoi ces catastrophes vestimentaires? Pourquoi ces costumes Celio gris avec chemise rose et cravate verte claire? POURQUOI?

J'invite tous les plus grands sociologues à se pencher sur la question, mais peut-être simplement que l'homme de gauche s'en moque éperdument? Oui, il se moque de son style parce qu'il n'a pas que ça à faire, parce que les gens n'ont pas élu un mannequin et parce qu'un costard cravate ça reste un costard cravate bordel de fuck! Mais le mec de droite? C'est un gros faignant friqué qui traîne dans les boutiques de prêt à porter de luxe? Non, il y a bien une dimension politique, un clivage fondamental qui différencie les deux camps.

La gauche caviar et la droite sardine

J'entends déjà ci et là les sceptiques me rétorquer : "et Rolland Dumas, Vincent Peillon, Laurent Fabius, ils ne sont pas classes peut-être?", "et Nadine Morano, Jean-Louis Borloo, André Santini, c'est le bon goût alors?". Vous avez tout à fait raison vous répondrai-je, mais ils ne sont que des exceptions mes petits, des exceptions.

Un exemple peut toutefois nous éclairer : celui de notre président de la République, Nicolas Sarkozy. Rappelons nous quand ce dernier était l'invité de Catherine Ceylac pour l'émission "Thé ou café", chantant "Gabrielle" de Johnny Halliday dans un costume trois fois trop grand pour lui (emprunté certainement au futur député David Douillet). Observons maintenant ses costumes Dior, ses manteaux tombant parfaitement. C'est encore plus miraculeux que l'apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous : il est devenu classe! Pourtant, c'est sur, ce type n'en a aucune (yacht de Bolloré, Fouquet's, Rolex, footing, etc.) mais on le conseille.

Bon sang mais c'est bien sûr : tout cela n'est que de la communication. La plèbe doit être impressionnée par la beauté du roi et par sa carrure d'athlète (merci Photoshop), tout comme l'homme de gauche doit apparaître proche du peuple. Sarkozy est en Dior quand Besancenot est en sweat-capuche, innocent? Chacun reprend les codes de sa classe parce que, quand même, on ne fait pas partie du même monde...

Si tout cela, finalement, ne nous renvoyait qu'à l'Ancien Régime, alors appelons de nos voeux la Révolution Vestimentaire.

Alfredo Curci

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